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Jean Moulin, une Légende

L’inhumation de Jean Moulin a lieu le 11 février 1944 au cimetière parisien du Père-Lachaise. ‘‘Ses cendres’’ sont transférées au Panthéon le 19 décembre 1964, lors de la célébration du vingtième anniversaire de la Libération, sous la présidence du général de Gaulle. En réalité, le monument érigé est un cénotaphe. En effet, le corps d’un de ces chefs de la résistance n’a jamais été retrouvé.

Cette cérémonie marque notamment les esprits avec le discours solennel et touchant d’André Malraux, ministre de la Culture.  Par cette allocution, en l’associant aux résistants français, connus et inconnus,  Jean Moulin devient un  symbole de l'héroïsme français et de toute la Résistance. Cette éloge faisant entrer Jean Moulin au Panthéon des grands Hommes de la République française fait partie des plus grands discours de la République française.

 

Charles de Gaulle rend également hommage à la conduite héroïque de Jean Moulin, alias Max, dans une note datée du 1er Juin 1946 :

« MAX, pur et bon compagnon de ceux qui n'avaient foi qu'en la France, a su mourir héroïquement pour elle.

Le rôle capital qu'il a joué dans notre combat ne sera jamais raconté par lui-même, mais ce n'est pas sans émotion qu'on lira le JOURNAL que Jean Moulin écrivit à propos des évènements qui l'amenèrent, dès 1940, à dire NON à l'ennemi.

La force de caractère, la clairvoyance et l'énergie qu'il montra en cette occasion ne se démentirent jamais. Que son nom demeure vivant comme son Å“uvre demeure vivante! Â»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans ses ‘‘Mémoires de guerre’’, Charles de Gaulle rend à nouveau hommage à Jean Moulin avec :

« Cet homme, jeune encore, mais dont la carrière avait déjà formé l'expérience, était pétri de la même pâte que les meilleurs de mes compagnons. Rempli, jusqu'aux bords de l'âme, de la passion de la France, convaincu que le « gaullisme Â» devait être, non seulement l'instrument du combat, mais encore le moteur de toute une rénovation, pénétré du sentiment que l'État s'incorporait à la France Libre, il aspirait aux grandes entreprises. Mais aussi, plein de jugement, voyant choses et gens comme ils étaient, c'est à pas comptés qu'il marcherait sur une route minée par les pièges des adversaires et encombrée des obstacles élevés par les amis. Homme de foi et de calcul, ne doutant de rien et se défiant de tout, apôtre en même temps que ministre, Moulin devait, en dix-huit mois, accomplir une tâche capitale. La Résistance dans la Métropole, où ne se dessinait encore qu'une unité symbolique, il allait l'amener à l'unité pratique. Ensuite, trahi, fait prisonnier, affreusement torturé par un ennemi sans honneur, Jean Moulin mourrait pour la France, comme tant de bons soldats qui, sous le soleil ou dans l'ombre, sacrifièrent un long soir vide pour mieux remplir leur matin. Â»

 

Parallèlement, on peut constater le phénomène Jean Moulin dans les lieux publics. En effet, plusieurs écoles, collèges et lycées portent son nom, tout comme certaines rues ou encore lieux publics.

 

Jean Pierre Azéma, biographe de Jean Moulin, relève que Jean Moulin est l’un des seuls résistant que les français connaissent par son histoire mais aussi par son visage avec sa célèbre photographie en noir et blanc. Ce cliché est l’œuvre de Marcel Bernard, un ami de Jean Moulin. Prise en hiver 1939 à Montpellier au château d’eau du Peyrou, ce portrait présente Jean Moulin portant une écharpe et un chapeau vagabond. Jean Moulin est ainsi devenu le visage même de la Résistance intérieur. 

 

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